dimanche 3 janvier 2010

SAINT-LOUIS

 

 

La première église de pierre se trouvait au Gol, cette grande plaine côtière où se trouve aujourd’hui une des dernières usines sucrières de la Réunion couplée avec une unité géothermique de production d’électricité. Construite vers 1731, il semble n’en rester aucun vestige.

L’église du centre-ville de Saint-Louis ne date que d’un siècle plus tard; elle a été reconstruite sous l’Épiscopat de Monseigneur Desprez.  Livrée au culte en 1866, elle correspond à un véritable mélange, qui se situe entre l’héritage néo-classique et les nouveautés néo-gothiques (1853-1866) ;

Elle fut longtemps, (ne l’est-elle pas toujours ? ) la plus grande église de l’île. C’est un édifice grandiose inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

S’il est un nom qui est resté dans la mémoire des paroissiens de Saint-Louis, voire de tous les réunionnais, c’est bien celui du père Lafosse. Curé et maire de Saint-Louis en 1790, de forte personnalité, n’hésitant pas devant des prises de position partagées entre un idéal républicain strict et la défense des droits de la religion et du clergé, ayant des options vraisemblablement abolitionnistes, le père Lafosse ne s’attire pas que des sympathies. Après quelques « bons déboires », (meneur d’une révolte, il est exilé), il retrouve en 1802 sa paroisse de Saint-Louis. Et pendant 17 ans, il se livrera beaucoup plus calmement à ses activités de prêtre.

Sa tombe se trouve dans le petit cimetière « des âmes perdues », au Gol, non loin de l’usine actuelle où reposent aussi la plupart des premiers colons venus s’établir dans le Sud de l’île et aussi semblerait-il des esclaves. Aujourd’hui, le nom du père Lafosse est intimement lié à l’Histoire de la Réunion. Le 20 décembre, en particulier, de nombreux habitants viennent en pèlerinage sur sa tombe : il est la référence mythique pour un retour à la dignité et à la liberté des anciens esclaves.

Anecdote de la lézarde dans le toit

Aux environs des années 1980, une étrange rumeur circulait à travers la ville de Saint-Louis, créant chez les habitants un climat de terreur : dans le toit de l’église se trouvait un animal extraordinaire que bon nombre avaient cherché à voir sans jamais le découvrir. Le curé, alerté par certains de ses paroissiens, remit les choses à leur place et rassura la population : il n’y avait aucun animal dangereux … mais une « grosse lézarde » dans le toit…

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