mardi 5 janvier 2010
SAINT-GILLES-LES-BAINS
La basilique Notre Dame de la Paix à Saint-Gilles les Bains, est bénie le 13 août 1956.
Vu l’accroissement vertigineux de la population, l’ancienne église, trop petite a été abandonnée.
TROIS-BASSINS
L’église été construite en 1857 par l’abbé Gaben. Suite à la construction de l’église, qui a joué le rôle d’un moteur pour le progrès économique, le bourg s’est considérablement développé.
CHAPELLE POINTUE
Cette chapelle a été construite par Madame Desbassayns (grande aristocrate Réunionnaise du 19ème siècle) et dédiée à la Vierge Marie et à Sainte Ombeline, sa patronne. Son petit fils, Albert De Villèle (1813-1881) aurait lui-même dessiné les plans de cette chapelle qui affiche un style néo-gothique pittoresque. Elle est destinée à l’évangélisation des esclaves de la propriété et de ceux des domaines sucriers voisins.
Cette chapelle s’élève au milieu de grands eucalyptus et servait encore dernièrement de lieu de culte pour les habitants de Villèle.
SAINT-GILLES-LES-HAUTS
lundi 4 janvier 2010
PONT-D’YVES
A l’origine, c’est une petite Chapelle qui se tenait à ce même emplacement. Elle appartenait à la famille Jeamblu.
Mais le petit village de Pont-D’Yves ne cessait de prendre de l’importance, et de ce fait, il a fallu songer à donner aux habitants, un lieu de culte plus opérationnel.
Le Père Grondin responsable « des âmes » de cette population, décida de faire construire une église en béton. Avec son ossature en fer et son toit de tôle, l’Eglise Notre-Dame-de-La Salette accueillit ses ouailles en 1955. Elle était rattachée à la Paroisse Marie-Reine-Du Monde, du 14èkm, au Tampon.
Les moyens financiers n’étant pas importants, il a fallu jongler pour limiter les dépenses. C’est ainsi que quelques bancs appartenant autrefois à l’Eglise Saint-Gabriel, premier lieu de culte au Tampon, y ont été placés.
Le clocher donne à l’Eglise un cachet particulier. On croirait voir le haut d’un bateau ; nacelle qui domine les deux statues de Notre-Dame de la Salette qui ornent la place de l’église et qui depuis restent un lieu de prière privilégié.
LA SALETTE- Saint-Leu
Juste derrière l’église et perchée sur une colline, La Salette attire régulièrement les paroissiens de toute l’île. Mais elle connaît une fréquentation extrême, dès le 15 septembre de chaque année, (avec point culminant le 18), pendant près d’un mois , avec un déploiement de bus et de voitures particulières amenant un flot de personnes des plus diverses et créant une animation où le sacré ne peut que côtoyer le profane.
SAINT-LEU
En plein centre-ville et légèrement en retrait par rapport à la route nationale, se tient l’église, presque toujours environnée de marchands de fleurs multicolores.
En s’approchant, on peut voir sur le mur de la façade principale, un petit panneau qui nous explique que l’église date de 1758. Construite par les habitants eux-mêmes, elle a été consacrée le 22 juillet 1858 par Monseigneur ( ?) Maupoint, à la prière de M( ?) Saissac, Curé.
SAINT-BENOÎT
L’église de Saint-Benoît est livrée au culte en 1735 : le gouverneur Pierre Dumas a tenu a surveiller lui- même attentivement le chantier.
Afin de suivre le nouveau courant architectural, qui veut que les églises de l’île se rapprochent de celles d’Europe, la municipalité de Saint-Benoît fait reconstruire l’église, entre 1840 et 1843. Cette fois, elle est de type basilical, genre très apprécié de Bourbon, en ce début 19è siècle.
SAINTE-SUZANNE
Au lieu-dit Bel Air, près du cimetière actuel de Sainte-Suzanne, une église en bois est construite entre 1701 et 1704. C’est une grange, au plan simple, sans décor.
En 1729, le père Teste qui dirige les travaux de la nouvelle église en maçonnerie, a la joie de pouvoir l’ouvrir au culte.
En 1736, l’église de Ste-Suzanne, construite en maçonnerie, est considérée comme le modèle à suivre pour l’édification des grandes églises de St-Denis et St-Paul.
A l’époque de madame Desbassayns, sa petite fille, la vicomtesse Jurien de la Gravière, fait construire sur son habitation de Bel-Air, une chapelle de style gothique
Mais en ce début 19ème siècle, l’église de Sainte-Suzanne tombe en ruines, elle est reconstruite entre 1817 et 1827. Elle subit de profondes modifications à la fin du 19ème siècle, mais elle est véritablement la première église néo-classique de l’île.
SAINT-ANDRÉ
Cette paroisse est créée en 1766 mais l’église de St-André n’est construite qu’entre 1747 et 1751.
En 1795, suite à de gros problèmes politiques, l’église est détruite. Mais les habitants de la localité disparue n’admettent pas que toute la population paye pour le crime de « quelques lâches inconnus », aussi s’en prend-elle à l’Assemblée Réunionnaise qui ne tarde pas à prendre la décision de la reconstruire. Le 20 thermidor de l’an V, c’est à dire le 7 août 1797, le père Gros, sollicité par les habitants accepte la cure de St-André.
Et c’est une véritable renaissance catholique qui marque l’année 1790.
En 1815, Bourbon est devenue anglaise . Après la rétrocession de l’île à la France, le père Minot fait construire un nouveau lieu de culte sur l’ emplacement même de l’ancienne église. Pour la première fois, dans l’île, le style de l’église atteste d’un mélange néo-classique et néo-gothique (dès 1819).
CHAPELLE de l’IMMACULÉE CONCEPTION
Elle se situe à Saint-Denis, dans la rue de Paris.
Congrégation des religieuses de st-joseph de Cluny.
Terrain devait être assez vaste pour pensionnat, noviciat et chapelle
Supérieure acheta avec l’argent même qu’elle avait réussi à économiser sur les émoluments des religieuses, l’immeuble Poussin dans la rue de Paris et les travaux commencèrent sans tarder.
Construit vers 1900 et restauré en 1976
Entretenue par Fidèles
CILAOS
Une chapelle en bois avec un toit de bardeaux s’élève en 1858, suite à la demande expresse des Fidèles. La paroisse de Cilaos est née. Très vite, la Chapelle devient l’Eglise Paroissiale Notre-Dame-des-Neiges.
Mais comme partout ailleurs, les cyclones ne se lassent pas de faire des dégâts et en 1900, les bardeaux sont remplacés par de la tôle.
Dès 1902, Jean-Marie Mac-Auliffe, médecin rattaché à l’établissement thermal, et voué corps et âme à Cilaos fait déjà remarquer que l’église devient trop petite, d’autant plus que les curistes sont nombreux, venus, non seulement des quatre coins de l’île, mais encore de l’Ile Maurice.
Vers 1920, c’est la création du Petit Séminaire, avec l’arrivée du Père Boiteau, comme curé de la paroisse en 1934. Ce dernier lance alors le projet de construction de la nouvelle église Notre-Dame-des-Neiges, et le 23 septembre 1950, profitant du centenaire du Diocèse de La Réunion, l’Eglise Paroissiale de Cilaos est consacrée, par Monseigneur Liston, venu de l’Ile Maurice.
Le Père Boiteau, directeur du Petit Séminaire, mais homme humble et d’une grande bonté reste dans la mémoire de Cilaos du fait de sa grande piété. Enterré sur la place de l’église, son tombeau attire non seulement les fidèles de la paroisse, mais encore, tout visiteur de passage dans cette ville.
LES LIANES
Le visiteur qui arrive pour la première fois devant l’église des Lianes demeure un moment surpris. Cette grande batîsse en bois au toit couvert de bardeaux semble ressurgir d’une autre époque. Dédiée à Sainte Geneviève, l’église a été reconstruite en 1894 puis 1936, après avoir subi comme ses semblables l’outrage des divers cyclones. La paroisse, quant à elle, date de 1858.
Les dégâts causés le 29 janvier 1989, par le terrible ouragan « Firinga », ont surtout concerné la nef et le plafond. Mais les travaux repris à l’identique, n’ont rien enlevé de leur cachet à ce sanctuaire.
1952 : calice en or et zircon réalisé pour l’anniversaire sacerdotal du père le Chevallier, curé de Saint-Joseph de 1938 à 1968, grâce à la générosité des fidèles qui avaient offert leurs bijoux de valeur, lesquels fondus avaient été travaillés à Paris par un orfévre de talent.
SAINT-PHILIPPE
Une première chapelle en bois voit le jour en 1823, alors que Saint-Philippe appartenait encore au Quartier Saint-Joseph.
L’église actuelle date de 1836, peu après que soit établie la paroisse Saint-Philippe, alors que la commune était ainsi baptisée en l’honneur du roi Louis Philippe, le 4 octobre 1830.
SAINTE-ANNE
C’est un chef-d’œuvre à ne pas manquer. L’église, telle qu’elle se présente aujourd’hui, doit son pittoresque au Père Dobemberger, qui arrive dans la paroisse de Sainte-Anne, vers 1922. Le triste état du clocher l’interpelle et les idées de son père architecte , en tête , il entreprend de le restaurer . Pris par le jeu, il continue en construisant une chapelle intérieure, laquelle sera dédiée à Sainte-Thérèse.
Avec l’aide de quelques paroissiennes et des enfants du cathéchisme, chapelle et façade se parent de fleurs et autres motifs, tous faits à la main, donnant à l’église de Sainte-Anne un inestimable cachet .
Nous sommes loin de la première église , qui s’était construite , en 1857, lors de la fondation de la paroisse. Néanmoins, le courage et la ténacité du père Dobemberger s’apparentent bien à ceux du premier titulaire de la paroisse, l’abbé Carnet. Lui non plus n’a pas craint de participer de façon active à la construction de l’église, prenant même la pioche pour motiver les ouvriers et arriver ainsi à la réalisation, non seulement d’une église dont la sonnerie était l’une des plus belles de l’île, mais encore d’un presbytère et d’un cimetière.
Ainsi, dès le début, les bases de la chrétienté se consolidaient à Sainte-Anne, qui en plus, pouvait se targuer d’avoir une école de filles, confiée aux « Filles de Marie » et une école de garçons, également confiée aux écoles chrétiennes.
MONTGAILLARD
L’Eglise de Montgaillard, toute en acier et béton a été construite en 1960. C’est une structure moderne qui a eu le grand honneur d’accueillir le Pape Jean Paul II, lors de son passage à La Réunion.
PITON SAINTE-ROSE
La première église de Piton Sainte-Rose est construite en 1927. Mais très vite l’évolution de la population entraîne des travaux d’agrandissements qui sont entrepris en 1935. Mais le cyclone de 1948 détruira aussi cet édifice religieux.
En 1948, une nouvelle église est construite, elle est dédiée à l’Enfant Jésus de Prague.
Mais en 1977, elle devient Notre Dame Des Laves, après qu’une coulée de laves, envahissant la ville l’ai encerclée et un peu abîmée …mais pas détruite ! phénomène qui sera considéré comme un miracle par la population.
SAINTE-ROSE
1789 : La petite île Bourbon, si éloignée de la Mère Patrie ne connaît pas les grandes douleurs que vit la France, à cette même période. Ici, la colonisation se poursuit et en cette même année 1789, le Quartier Quai-la-Rose devient Paroisse Sainte-Rose.
Jusqu’en 1733, la paroisse était rattachée à celle de Sainte-Suzanne, puis de 1733 à 1789, elle fit partie de la Paroisse de Saint-Benoît.
Enfin, après avoir eu comme lieu de culte une paillote, puis une case en bois, une église en dur se monte, de 1846 à 1858, année vers laquelle est posée la statue de Sainte Rose de Lima, patronne des lieux.
L’église paroissiale de Sainte-Rose présente la façade caractéristique du style néo-classique.
En 1977, une éruption volcanique a lieu hors enclos et détruit partiellement le village de Piton Sainte-Rose. Les habitants se sont mis rapidement à l’abri, laissant tout derrière eux. La lave atteint l’église et l’entrée est obstruée en un clin d’œil , puis brusquement, la lave s’arrête et avec elle, la fureur des éléments.
Dans les années 1980, il faut reprendre des travaux de restauration de l’église et en plus, reconstruire carrément à l’extérieur, le clocher qui s’est effondré.
Notre Dame Des Laves attire aujourd’hui beaucoup de visiteurs curieux de voir cet étonnant effet de la nature.
RIVIÈRE DES PLUIES
1841 : le Père Alexandre Monnet décide de construire une église . Désireux de prouver que les esclaves n’étaient pas tous seulement voleurs, menteurs, paresseux…et donc incapables d’être chrétiens, il les persuade de participer bénévolement à cette œuvre.
En 1842, l’église Saint-François-Xavier, proche de la Grotte de la Vierge Noire à laquelle reste attachée la légende de Mario, le petit esclave sauvé par sa petite Vierge en bois d’ébène, La petite île Bourbon éloignée de la mèrePatrie ne connaît pas noire comme lui, accueille ses fidèles.
Dans cette église, se trouve un bel autel en marbre, qui avait été d’abord offert à la fondatrice de la Congrégation des Filles de Marie, Mère Marie Madeleine de la Croix. Cette dernière, ne pouvant placer ce joyau artistique dans sa misérable Chapelle de chaume, en refit don à l’église.
Salazie
Dès 1850, une église en bois est construite à Salazie, par Louis Cazal, sur un terrain cédé par Jean-Baptiste Malvoisin. Elle accueille les premiers fidèles, qui, après le terrible cyclone de 1829 et la désastreuse crise agricole qui s’en suivit sur la région de SaintAndré, étaient désireux de coloniser et de s’établir sur de nouvelles terres.
Initialement chapelle vicariale, cet édifice est transformé en paroisse en 1852. Une lithographie de Roussin en atteste la présence, à l’emplacement même de l’imposante église que nous voyons aujourd’hui.
L’actuelle Eglise Notre-Dame-De-l’Assomption est construite en 1940-1941. Elle est due à l’initiative du père Gabriel Charles Octave Bourasseau, ce vendéen, nommé curé de Salazie en 1936 et décédé en 1957, après avoir occupé diverses autres paroisses. Toutefois, son caveau se trouve dans la crypte derrière l’église de Salazie et suscite une grande dévotion. De nombreux ex-votos témoignent des grâces qu’il accorde.
CHAPELLE DES TROIS SANS HOMMES
Cette chapelle est construite en 1944 par les trois sœurs de la riche famille Payet, installée à Petite-Ile depuis 1727. Consacrée à Sainte Marguerite-Marie, elle se trouve à Manapany-les-Bains, en bordure de la route nationale, faisant face à la maison de maître où résident Valentine, « la Grande Demoiselle », et ses deux sœurs, Lucile et Adèle.
La petite chapelle érigée pendant la guerre ne bénéficie pas des matériaux habituels : ainsi, ses murs sont constitués d’un mélange de chaux éteinte et de sucre, qui fait office de ciment, tandis que les pierres utilisées proviennent de la propriété même. Toutefois, un grand soin est apporté à sa réalisation : Son toit recouvert de bardeaux est l’œuvre d’ouvriers venant de Cilaos. La cloche de la Chapelle, baptisée Marguerite-Marie-Adèle, a été fabriquée à Annecy, tandis que le grand maître verrier Lefèvre, bien connu dans l’île réalisait les beaux vitraux qui ornent les lieux Saints.
Les trois sœurs étant demeurées célibataires, on les appelait les « trois sans hommes », d’où le nom donné à la chapelle. A la mort de la dernière sœur Payet, la chapelle fut offerte au Diocèse, ainsi que cela se passe souvent dans les vieilles familles réunionnaises sans héritier direct.
dimanche 3 janvier 2010
CILAOS
L’église paroissiale Notre-Dame-des-Neiges a été consacrée le 23 septembre 1950 par Monseigneur Liston, l’année même du centenaire du Diocèse de la Réunion.
Mais la Paroisse de Cilaos n’a pas la même jeunesse puisqu’elle a été érigée le 25 février 1858. Elle comptait 6 églises, dont celle de Bras-Sec et Peter-Both.
Vers 1920, le Petit Séminaire …
Le 13 juin 1937, c’est la Paroisse de la Première Pierre.
Le Père Boiteau, arrivé en 1927 et décédé en 1947 a fortement marqué la vie religieuse de la petite ville, par son abnégation et son mysticisme.
Sa tombe, devant l’église, est régulièrement visitée par de nombreux fidèles venus demander des grâces ou tout simplement faire une prière
L’ENTRE-DEUX
L’église de L’Entre-Deux se trouve au lieu-dit La Mare, au cœur même de la commune. Asséchée, pour cause de paludisme, la mare, (en réalité, il y en avait plusieurs,) constituait néanmoins un vivier qui jouait un rôle important dans la population qui trouvait là anguilles et poissons divers qui venaient agrémenter le quotidien.
Vital Hoarau fait don d’un terrain pour la construction de l’église. Le 5 janvier 1868, le fils de Vital Hoarau confirme cette donation par un acte de donation n bonne et due forme.
Mais l’église que nous voyons aujourd’hui ne s’est pas faite d’un seul coup. Elle est le résultat final de plusieurs réalisations et de plusieurs prêtres.
1846 : la 1ère chapelle s’achève. Elle ressemble à une grange de 400m2 environ. Elle est dédiée à St-Vincent de Paul .
1853 : la chapelle devient église. C’est la naissance de la Paroisse de l’Entre-Deux.
Entre 1925 et 1930, l’abbé de Villèle dirige l’agrandissement de l’église qui compte maintenant une nouvelle façade et 3 portes.
De 1946 à 1959, c’est le Père, Maire, l’inimaginable père Dujardin , guide spirituel de la paroisse et également maire de la commune, qui va agrandir l’église et la reconstruire carrément en pierre, avec encore une nouvelle façade et un clocher qui domine le village.
De 1977 à 1978, le Père Charles Jaffré, curé de l’Entre-Deux de 1975 à 1986 qui dirige la rénovation intérieure de l’église.
C’est cette église que nous voyons aujourd’hui.
PETITE-ILE
L’église Saint-Jean Evangéliste a dû sembler bien grande, lors de son achèvement dans le quartier de Petite Ile qui n’était sans doute pas très peuplé à l’époque.
TERRE-SAINTE
D’où lui vient ce nom extraordinaire ? L’église de Terre-Sainte se situe à l’entrée du quartier, au sud de Saint-Pierre, après la Rivière d’Abord. Elle protège toujours les pêcheurs enracinés à leurs pirogues traditionnelles, à leurs banians… à leurs coutumes, mais aussi aux nombreux habitants de tous bords, récemment installés sur les hauteurs du quartier.
Père bouchon et son franc parler…
LES AVIRONS
On ne peut présenter l’église des Avirons sans parler du père Martin. Dès sa prise de fonction, en avril 1879, ce curé décide de convertir et d’instruire les malabars immigrés. Il constate vite que le sort de ces derniers est sensiblement le même que celui des esclaves, dont normalement on ne parle plus depuis le 20 décembre 1848. Néanmoins le contexte social de l’époque est particulièrement marqué du sceau de la finance sucrière et l’importante bourgeoisie terrienne voit d’un mauvais œil les travailleurs refuser de vaquer à leurs occupations habituelles, le dimanche.
Cette situation devient de plus en plus tendue et le père Martin qui voulait persévérer dans ses idées, se voit carrément interdire l’exercice de son ministère. Terriblement malheureux, il mourut de faim, de misère et de chagrin, en janvier 1888. Ses restes se trouvent aujourd’hui, dans le mausolée réservé aux anciens curés de la paroisse et qui se trouve juste derrière l’église.
ÉTANG-SALÉ LES HAUTS
Comme partout dans l’île, les premiers lieux de cultes sont des constructions en bois, qui se sont succédées suite aux passages des divers cyclones. La première chapelle date de mai 1860 : elle a été construite sur un terrain offert par les époux Joseph Barbarin.
D’abord rattachée à la Paroisse de Saint-Louis, la Paroisse Saint-Dominique voit le jour en 1725.
L’église Saint-Dominique, construction « en dur », date de 1893, année même où l’Etang-Salé devient commune. La statue de son saint Patron se dresse sur le toit de l’église, qui par la suite s’est vue dotée d’une cloche et d’une horloge.
Des travaux de rénovation ont été entrepris, dans la seconde moitié du 20è siècle, donnant à l’intérieur de l’église un aspect plus lumineux.
L’église Saint-Dominique a été consacrée le 11 août 1959.
Anecdote :
Le père Ramberlo aimait à se promener sur les hauteurs de l’Etang-Salé, à travers champs. Chemin faisant, il lui arrivait souvent de « découvrir » un nid de poules alors élevées directement dans la nature, sans la contrainte d’un poulailler. Il en prélevait alors un ou deux œufs qu’il gobait tout crus et à la place n’oubliait jamais de mettre quelques pièces de monnaie.
RAVINE DES CABRIS
Le 5 septembre 1951, c’est la bénédiction de l’église reconstruite de la Ravine des Cabris.
CHAPELLE DU BOIS D’OLIVES
Le 27 janvier 1953, c’est la bénédiction de la Chapelle de Bois d’Olives. Toujours avenante, elle se blottit de nos jours entre son petit cimetière aux grandes croix blanches et son tamarinier certainement centenaire qui a dû voir se succéder plusieurs générations.
CHAPELLE du PETIT-SERRÉ
Le 28 décembre 1959, la chapelle du Petit-Serré a été consacrée.
En 1935, le clergé manque cruellement d’édifices culturels et religieux. Monseigneur De Langavant est frappé par ce manque et demande à son clergé d’y remédier en se lançant dans des constructions clergé d’y remédier en se lançant dans des constructions et des améliorations.
Et c’est ainsi que les églises de Cilaos, de Saint-Gabriel de la Montagne, de Saint-François de Salazie village sont reconstruites et bénies par des personnalités religieuses, le 23 septembre 1950.
LE TAMPON
Vers 1837, Monsieur de Kerveguen fit construire une église en bois et un cimetière, (celui utilisé encore de nos jours), et aussi une maison pour les sœurs.
En 1934, le père Rognard construit une nouvelle église et ne pensant pas qu’à l’âme de ses ouailles, créa le Crédit Agricole, afin d’améliorer le quotidien des tamponnais, agriculteurs, pour la plupart. Dans le même objectif d’aide, il fonda le Foyer Marie Poitevin .
Mais des différends mémorables éclatent entre les descendants de Kerveguen et le père Rognard.
L’église que nous connaissons aujourd’hui doit sa modernité au père Rochefeuille qui sera longtemps curé de la paroisse.
SAINT-JOSEPH
C’est en 1855 que les paroissiens de Saint-Joseph eurent la joie de se rendre pour la première fois, dans leur belle et grande église de pierre, située en plein centre ville.
Grâce à l’abbé Maury que ses paroissiens admirent et à sa générosité, Saint-Joseph est rapidement doté d’une belle cure.
Depuis quelque temps, le contexte économique et humain avait changé : c’est l’âge d’or pour Saint-Joseph qui s’est regroupé autour de la Rivière des Remparts, autour de ses usines sucrières nouvellement montées.
De fait, la première église avait été construite à Langevin, d’après le choix de Joseph Hubert.
Joseph Hubert, Commandant du Quartier Saint-joseph, qu’il avait lui même fondé, devait choisir un emplacement pour la construction de la Chapelle. Il voulait que celle-ci soit placée du côté de Langevin, ce quartier maritime à l’économie alors prospère et il espérait qu’en peu de temps une agglomération se serait mise en place autour de l’église . Langevin qui, avec ses boutiques, ses magasins et l’embarcadère de Mr Buffard, lui semblait être l’endroit privilégié.
En dépit du fort malaise créé par Mr Joseph De Sabadin, , Commandant de Quartier de la Rivière d’Abord, qui voulait, avec son épouse, pourvoir au financement complet de l’église, mais à la condition expresse qu’elle soit construite à la Rivière du Rempart. Après forces démarches administratives entre Joseph Hubert et le Gouverneur Cossigny, la chapelle se monte bien à Langevin.
Les entrepreneurs sollicités viennent de St-Pierre : il s’agit de Mrs Chérimont et Hoarau Desruisseaux . Le dimanche 14 mars 1790, la 1ère messe est célébrée par l’abbé Gros. Bien entendu, joseph Hubert est présent .
Le Quartier Saint-Joseph est né. Il va de la Ravine Manapany au Pays Brûlé.
La première messe fut d’ailleurs célébrée le dimanche 14 mars 1790, en présence du même Joseph Hubert, tout heureux d’être à l’origine de la naissance du Quartier Saint-Joseph.
Le projet toutefois ne s’était pas réalisé sans peine.
Tout allait pour le mieux, la construction de l’église était déjà programmée… lorsque, coup de théâtre :
M. Joseph de Sabadin, commandant de Quartier de la rivière d’Abord et Mme proposent de construire à leurs frais une église en pierre, mais à la seule condition que celle-ci soit édifiée à la Rivière du Rempart.
Ceci ne convenait pas du tout aux projets précédents, ceux de M.le Commandant de Quartier de Saint-Joseph. Enfin, après maintes discussions, il fut décidé que ce serait bien à Langevin que se monterait la première église et son presbytère.
Le dimanche 14 mars 1790, la première messe est célébrée par l’abbé Gros. Bien entendu, Joseph Hubert est présent . Il est tout heureux d’être à l’origine de la naissance de ce Quartier Saint-Joseph qui va de la Ravine Manapany au Pays Brûlé.
Mais les problèmes ne sont pas finis. L’impact de la Révolution française de 1789 sur la séparation de l’Etat et de l’Eglise rejaillit aussi jusqu’à Bourbon. L’Assemblée coloniale adopte le décret en 1790 et le 30 juin 1793, l’église et le presbytère sont vendus.
Après les retombées politiques, c’est la nature qui intervient sous la forme d’une « grande avalasse » en1806, puis d’un violent cyclone le 19 avril 1814. L’église de Langevin est détruite.
D’autre part, l’agglomération espérée par Joseph Hubert ne s’est toujours pas manifestée après plus de 12 ans, prés des côtes pourtant généreuses.
La nouvelle église construite par un particulier à ses frais finit par ne plus être en état …
D’autre part, l’installation de grosses fortunes, et la création de nombreuses usines regroupées autour de la Rivière des Remparts a conduit la population à s’installer sur ces nouveaux espaces.
C’est ainsi la fin du « règne » de Langevin et le début de la splendeur de Saint-Joseph, nouvelle ville regroupée autour de son église …
SAINT-PIERRE
L’Eglise que nous admirons aujourd’hui n’est pas non plus celle où se recueillirent les premiers émigrés de la Paroisse Saint-Pierre . La première construction qui a longtemps été utilisée n’a été obtenue que grâce au courage et à la volonté des habitants qui y allèrent de leurs propres deniers. Elle se tenait à Ravine Blanche .
L’Eglise actuelle se trouve sise sur un terrain généreusement offert par monsieur Gabriel Dejean, homme remarquable nommé à la tête du Quartier de Saint-Louis et de Saint-Pierre, par La Bourdonnais. par un acte de donation enregistré le 13 septembre 1754. En échange du terrain et des ornements qu’il avait offert à l’église, celle-ci , par la voix de ses représentants s’engageait à lui garantir droit de Chapelle et de sépulture, à lui ainsi qu’à ses héritiers masculins. Promesse vite oubliée, car, dès 1875, l’un de ses derniers descendants se vit tout simplement refuser le banc qu’il pensait obtenir de droit.
L’église, construite entre 1758 et 1765 a fait l’objet d’importantes modifications entre 1835 et 1839 : entre autres, la façade est entièrement modifiée. Ceci est dû à la vraie rupture qui est en train de s’opérer en ce début 19è s, entre le style Compagnie des Indes et celui alors pratiqué pour la construction des églises métropolitaines. .
LA RIVIÈRE
L’église Notre-Dame-du-Rosaire de La Rivière Saint-Louis se voit de loin. Elégante, elle domine toute la Plaine du Gol, et même du Tampon on peut parfois voir pointer son clocher.
En 1859, ce n’était encore qu’ une petite chapelle en bois, mais le cyclone de 1896 s’acharnera sur elle et détruira ses murs.
Elle est reconstruite en 1900, date à laquelle le père Delaporte est nommé curé de La Rivière. Le nom de ce curé reste intimement lié à celui de l’église, mais il l’est aussi à celui du village entier. En effet, le père Delaporte fait appel aux habitants pour la décoration intérieure de l’église et ainsi il initie les artisans de la Rivière au travail minutieux du bois…précieux héritage qui leur reste encore aujourd’hui.
« Ingénieur, architecte, vous avez conçu et tracé des plans : ouvrier, menuisier, maçon, vous avez taillé les pierres, élevé les murs, sculpté le bois. L’église, la place, la place de l’église, le Monument aux morts, le clocher, les autels, la chaire, la Table Sainte, le confessionnal, tout cela est votre œuvre »
Tel était le propos tenu par M. Rieul Dupuis, gendre du sénateur Léonus Benard, en parlant du Père Delaporte.
Le journal du Diocèse ne tarit pas d’éloges non plus à son égard. C’est ainsi qu’en 1936, « Dieu et Patrie » écrit : « Depuis longtemps le père Delaporte, dans ses ateliers de la Rivière Saint-Louis fait exécuter par ses ouvriers, des autels, des tables de communion, des confessionnaux qui sont de vraies œuvres d’art dont le pays peut être fier. »
Le clocher est posé en 1938, ainsi que la statue de la Vierge Marie. Le 28 janvier 1943, c’est la consécration de l’église de la Rivière
Appartenant toujours à la commune de Saint-Louis, mais le projet de mise en commune de La Rivière est très avancé, l’église de La Rivière fait partie d’un des joyaux de notre patrimoine religieux.
Père Bouchon – apprentissage du travail du bois- chaire – Monument aux Morts
La petite Chapelle Notre- DAME du ROSAIRE
La première Chapelle de ce qui allait devenir la Paroisse Saint-Louis, avait été érigée à Ravine Sèche, chez madame Cadet dont l’obstination avait eu raison du refus de Pierre Dumas, Directeur des Iles. Ce dernier ne voulait pas fonder un quartier autre que Saint-Paul pour ne pas faire de mécontents parmi la population installée dans l’ouest et qui craignait pour ses intérêts. Devant tant de persévérance, la nouvelle paroisse fut créée et devint Paroisse de Saint-Louis, du nom du fils de madame Cadet, Louis.
La petite Chapelle Notre Dame du Rosaire, deuxième lieu de culte, se trouve non loin des berges de la Rivière Saint-Etienne. Elle fut construite, entre 1732 et 1734, à la demande de madame Etienne Hoarau, à ses frais et sur un terrain lui appartenant. Cette paroissienne avait fait la promesse de remercier ainsi la Sainte Vierge, si sa famille et elle même étaient épargnées par la terrible épidémie de variole de 1729 qui avait cruellement frappé l’île et fait des milliers de morts. .
La Chapelle Notre Dame du Rosaire de Saint-Louis est le plus ancien édifice de culte subsistant encore dans l’île. Elle a été cédée à la paroisse de Saint-Louis en 1880. Classée monument historique en 1996, elle est parfaitement conservée et ses portes ouvertes accueillent toujours les paroissiens ou les visiteurs épris d’Histoire et d’intemporalité.
SAINT-LOUIS
La première église de pierre se trouvait au Gol, cette grande plaine côtière où se trouve aujourd’hui une des dernières usines sucrières de la Réunion couplée avec une unité géothermique de production d’électricité. Construite vers 1731, il semble n’en rester aucun vestige.
L’église du centre-ville de Saint-Louis ne date que d’un siècle plus tard; elle a été reconstruite sous l’Épiscopat de Monseigneur Desprez. Livrée au culte en 1866, elle correspond à un véritable mélange, qui se situe entre l’héritage néo-classique et les nouveautés néo-gothiques (1853-1866) ;
Elle fut longtemps, (ne l’est-elle pas toujours ? ) la plus grande église de l’île. C’est un édifice grandiose inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
S’il est un nom qui est resté dans la mémoire des paroissiens de Saint-Louis, voire de tous les réunionnais, c’est bien celui du père Lafosse. Curé et maire de Saint-Louis en 1790, de forte personnalité, n’hésitant pas devant des prises de position partagées entre un idéal républicain strict et la défense des droits de la religion et du clergé, ayant des options vraisemblablement abolitionnistes, le père Lafosse ne s’attire pas que des sympathies. Après quelques « bons déboires », (meneur d’une révolte, il est exilé), il retrouve en 1802 sa paroisse de Saint-Louis. Et pendant 17 ans, il se livrera beaucoup plus calmement à ses activités de prêtre.
Sa tombe se trouve dans le petit cimetière « des âmes perdues », au Gol, non loin de l’usine actuelle où reposent aussi la plupart des premiers colons venus s’établir dans le Sud de l’île et aussi semblerait-il des esclaves. Aujourd’hui, le nom du père Lafosse est intimement lié à l’Histoire de la Réunion. Le 20 décembre, en particulier, de nombreux habitants viennent en pèlerinage sur sa tombe : il est la référence mythique pour un retour à la dignité et à la liberté des anciens esclaves.
Anecdote de la lézarde dans le toit
Aux environs des années 1980, une étrange rumeur circulait à travers la ville de Saint-Louis, créant chez les habitants un climat de terreur : dans le toit de l’église se trouvait un animal extraordinaire que bon nombre avaient cherché à voir sans jamais le découvrir. Le curé, alerté par certains de ses paroissiens, remit les choses à leur place et rassura la population : il n’y avait aucun animal dangereux … mais une « grosse lézarde » dans le toit…
BRAS DE PONTHO
· L’année 1900 voit la construction d’une Chapelle en bois, au bord du rempart du Bras de la Plaine. Mais moins de cinquante ans après , elle subit les effets dévastateurs du terrible cyclone de 1948 qui la détruit carrément.
· De 1950 à 1952, une nouvelle Eglise se monte: c’est l’Eglise des Saints Anges, que nous connaissons actuellement et dont la bénédiction aura lieu le 26 mai 1953.
. Elle est construite en béton avec une charpente métallique qui supporte un toit de tôle. Son architecture est toute simple mais c’est le côté fonctionnel qui domine, car la population du Tampon est, non seulement de plus en plus nombreuse mais aussi de plus en plus disséminée. Comme pour l’Eglise de Pont-D’Yves, le rôle du Père Grondin est prépondérant